"Rien faire c'est la conserver
Les prisonniers du boulot
N'font pas de vieux os " .

Ce n'est pas pour rien que j'aborde cet épineux sujet de la semaine sur Toluna : le Revenu Universel - avec cette chanson d'Henry Salvador de 1965...au vu de ce que j'ai lu à droite et à gauche : le travail reste une valeur et nombreuses sont les personnes qui pensent que "Tout salaire mérite travail" et que percevoir un revenu MINImum d'existence sans travailler est inconcevable.

Déjà, il est important de souligner qu'il y a le "travail vocation' - plaisir et le travail comme on dit purement "alimentaire"...Nul doute qu 'entre " vivre de sa passion " et "aller au turbin" , il y a un fossé.
Ces derniers temps, on (Pole Emploi) me pousse d'ailleurs vers ce travail -turbin : depuis, vu que la restauration a besoin de bras et que je n'ai jamais reçu autre d'offres de plonge qu'aujourd'hui sur "Indeed", j'ai postulé pour certaines offres à temps partiel ou moins : ZERO réponse ! Nada ! et l'embrouille voudrait que pour occuper ce poste de plonge, pour "mettre toutes les chances de mon coté" ! , que je fasse une formation en restauration !

Mais je rêve ! J'accepte un boulot alimentaire et revu à la baisse et on voudrait que je fasse une formation pour faire la vaisselle, nettoyer le sol et les plans de travail alors que j'ai un bac + 5 et comme j'ai dit à ma conseillère si j'avais eu la vocation, j'aurais passé un CAP/BEP ! Et mon diplôme, je le mets à la poubelle ? Je recommence à zero pour gagner ensuite le SMIC ????
Faut pas charrier ! Avec ça en plus sur mon dos, je suis en colère et tout en restant polie, je n'ai pas manqué de le lui manifester ! Faut pas pousser.

Bref, je ne m'éloigne du sujet en parlant de mon expérience actuelle avec le travail - et je vais tout de suite amorcer et poser à mon tour mon postulat : on ne devrait pas travailler pour pouvoir manger, boire de l'eau et avoir un toit au chaud (ou pas).

Ainsi qui n'a pas entendu cette phrase : "Que veux tu faire quand tu seras plus grand ? "

Dès le berceau, on s'accapare de nos vies (et mon dieu, je suis bien d'accord là-dessus : on n'en a qu'une !) et directement, tres vite, on vous fait savoir, " il est entendu" ( d'où le postulat) que pour vivre (dans une société) (d'autant plus qu'elle est de consommation) , il faut travailler.

Et comme je n'adhère pas à ce postulat tout en vivant aujourd'hui dans une société occidentale capitaliste riche, je suis donc POUR un Revenu Universel d'Existence = un minimum pour vivre ; Basique; sans se serrer à fond la ceinture (comme c'est actuellement le cas avec les RSA et les ASS).Et ceux qui souhaiteraient plus (dans la vie sociétale matérielle) pourraient travailler pour partir en vacances ou s'acheter le frigo américain "dernier cri" et il faudrait revaloriser les salaires les plus bas : "A tout travail mérite un bon salaire" !

Donc que ferais je avec ce revenu ? Rien de superflu ; il me permettrait de vivre tout simplement ...Cet argent ne partirait donc pas sur un compte d'épargne ; il serait réinjecté presque aussitôt dans le circuit économique participant ainsi à son bon fonctionnement.

J'ai pourtant grandi dans une famille ouvrière où le travail est une valeur essentielle. Mon père qui s'était mis au travail dès 14 ans (et non dans les mines (contrairement à son père d'immigration polonaise) + qui ensuite avait pris des cours du soir pour être dessinateur industriel n'a pas eu le loisir de profiter d'une retraite - étant décédé à 52 ans ; il n'a pas "fait de vieux os" comme le chantait si joyeusement Henry Salvador !

"Le travail c'est la santé
Rien faire c'est la conserver
Les prisonniers du boulot
N'font pas de vieux os.

Dire qu'il y a des gens en pagaille
Qui cour' nt sans cesse après le travail, faut être fou
Moi le travail me court après
Il n'est pas près de m'rattraper

Le travail c'est la santé, tu parles
Rien faire c'est la conserver
Les prisonniers du boulot
N'font pas de vieux os

Maintenant dans le plus petit village
Les gens travaillent comme des sauvages, j'les ai vus
Pour se payer tout le confort
Quand ils ont tout, ben ils sont morts" .